Point de conjoncture, par Rothschild & Co AM Europe

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Note de conjoncture

Rothschild & Co Asset Management Europe

Des économies contrastées de part et d’autre de l’Atlantique

Rassurés par la poursuite de la baisse de l’inflation et le recul des craintes de récession aux États-Unis, les marchés actions ont renoué avec la hausse au 4e trimestre 2024. Mais, en décembre, la  Fed a douché l’optimisme des investisseurs en déclarant vouloir se montrer plus prudente concernant d’éventuelles futures baisses de taux en 2025 » en raison des risques de redémarrage de l’inflation américaine.  

Au cours du trimestre, les marchés boursiers américains ont continué de creuser leur écart avec le reste du monde grâce à l’exceptionnalisme de l’économie américaine, au démarrage d’un cycle d’assouplissement monétaire en septembre et à la réélection triomphale de Donald Trump début novembre qui a rendu les investisseurs euphoriques. Les craintes de récession américaine, ravivées cet été par des chiffres de l’emploi inférieurs aux attentes, se sont progressivement atténuées à l’aune de statistiques rassurantes et témoignant d’une économie résiliente.

Alors que le Conference Board de la Fed tablait mi-septembre sur un PIB en hausse de 0,8% en rythme annualisé au 3e trimestre 2024, celui-ci est finalement ressorti à +3,1 %. L’indice ISM Manufacturier connaît une phase de nette amélioration pour culminer en décembre à ses plus hauts depuis mars 2024 grâce à l’accélération des nouvelles commandes en anticipation d’une possible hausse des tarifs douaniers. L’industrie des services reste solide, comme en témoigne la moyenne de l’indice ISM services s’établissant à 54,07 au 4e trimestre. À noter, enfin, qu’en cette année d’élection présidentielle, la politique budgétaire a continué d’être généreuse, ce qui a permis d’amortir les effets récessifs de la politique monétaire la plus restrictive depuis 20 ans, mais au prix d’un déficit budgétaire s’élevant à 5,60 % du PIB. D’après les dernières projections économiques de la Fed publiées en décembre, le PIB est attendu en hausse de 2,5 % sur l’année 2024, contre +1,4 % prévu il y a un an.

En Zone euro, la conjoncture économique n’a pas connu l’embellie espérée en début d’année. Au contraire, les perspectives se sont dégradées sous l’effet supplémentaire de l’instabilité politique apparue en France au lendemain des élections européennes de juin 2024, mais aussi en Allemagne en novembre après l’éclatement de la coalition gouvernementale entraînant la tenue d’élections législatives anticipées en février 2025. L’indicateur de confiance économique de la Commission européenne est revenu en décembre à ses plus bas en un an. Cette dégradation des conditions économiques explique la poursuite de l’assouplissement monétaire commencé en juin dernier. La BCE a réduit à trois reprises ses taux au cours du 4e trimestre pour un total de 75 bdp, ramenant le taux de dépôt à 3 % contre 4 % il y a un an. En décembre, elle a publié de nouvelles prévisions économiques tablant sur un PIB en hausse de 0,7% en 2024 et de +1,1 % en 2025, et sur une inflation en mesure de revenir à la cible de 2 % avant la fin de l’année prochaine.

En Chine, les autorités ont intensifié les mesures monétaires au cours de ce trimestre pour stimuler une économie qui peinera à atteindre l’objectif de croissance de 5 % fixé par les autorités en mars, d’autant que plane la menace américaine d’un alourdissement des droits de douane sur les exportations chinoise, unique moteur de son économie depuis la pandémie. L’objectif de ces mesures (baisses des taux hypothécaires, des taux de réserves obligatoires des banques, accès au crédit facilité pour les promoteurs) visent à stabiliser les marchés immobilier et financier et, par là-même, à redonner confiance aux ménages dont la demande de crédit s’est effondrée. Début décembre, le Bureau Politique du PCC a promis de nouvelles mesures de soutien, articulées autour d’une politique monétaire dorénavant modérément souple » contre prudente » jusqu’à présent, une première en 14 ans, et d’une politique budgétaire plus proactive visant à soutenir la consommation et améliorer l’efficacité des investissements ».

Pénalisées par le ton moins accommodant de la Fed en décembre, les actions américaines ont fini le trimestre sur un gain de 2,07 % pour afficher une hausse de 23,31 % en 2024.
L’Eurostoxx a perdu 2,14 % au cours du trimestre et progresse de 6,56 % en 2024. Les actions émergentes chutent de 8,15 % au cours du trimestre. Les taux à 10 ans américains ont repris 79 pdb sur le trimestre pour terminer l’année à 4,57 %. Les obligations souveraines de la Zone euro ont perdu 0,16 % durant le 4e trimestre (iBoxx Eur Sovereign) et gagnent 1,76 % en 2024.

Baromètre

Vidéo - Point de conjoncture

4ème trimestre 2024

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